La trajectoire du destin était déjà tracée, mais personne n'aurait pu prédire l'épisode qui allait changer à tout jamais le cours des choses. Dans les montagnes échevelées de la Sierra Nevada, en plein hiver 1946, une communauté isolée se débattait pour survivre. La neige s'étendait comme un linceul blanc, recouvrant les sommets et les vallées d'un manteau inépuisable.Les jours étaient courts, les nuits longues et glacées. Les ressources alimentaires de la communauté, déjà limitées, commençaient à disparaître. Les provisions s'épuisaient, les animaux se faisaient rares et le pain manquait cruellement. Alors que la famine s'abattait sur eux, une décision fut prise : elle allait changer la donne.Un choix difficile avait été fait, mais qui semblait être le seul moyen de sauver la communauté. Il fallait trouver un moyen d'alimenter les estomacs vides et les corps affamés. Mais comment faire pour sortir de cette impasse ? La réponse venait d'une source peu ordinaire : l'antagonisme entre l'instinct de conservation et la nécessité vitale.Les mots sont parfois insuffisants, mais l'action est plus que le langage. Dans ce contexte, le terme de "cannibalisme" fut prononcé pour la première fois. Ce mot qui fait encore frémir aujourd'hui, rappelle aux esprits les moments les plus sombres de l'humanité