Un vétéran de la Première Guerre mondiale se souvient de ses expériences au cours du conflit.Je me rappelle encore les premiers jours, en août 1914, lorsque nous sommes partis pour le front avec un optimisme mal placé. Nous étions jeunes, impatients et sûrs de notre force. La guerre était censée être une aventure, une chance de servir notre pays et de faire preuve de courage.Mais rapidement, la réalité s'est imposée. Les champs de bataille froids et sanglants, les cris des blessés, les odeurs nauséabondes de mort et de pourriture... Tout cela a fini par ébranler notre enthousiasme.J'ai vu des amis tomber sous mes yeux, des camarades qui ont perdu la vie dans les tranchées, dans les attaques ou en tentant d'échapper aux balles ennemies. Les moments de calme étaient rares et le seul bruit que l'on entendait souvent était celui du canon, tonnant constamment.Je me souviens également des longues heures passées à attendre dans la boue, les genoux tremblants, les yeux fixés sur les arbres en face de nous. Les attaques ennemies semblaient se succéder sans fin et il fallait être prêt à mourir à tout instant.La guerre m'a marqué, mais elle a aussi me montré la solidarité et le courage de mes camarades. Je suis fier d'avoir combattu pour notre pays, même si cela signifiait affronter les pires horreurs que l'on puisse imaginer.Je ne saurai jamais tout ce qui s'est passé au cours de ces années terribles, mais je sais que la guerre a laissé des cicatrices profondes dans mon esprit