Dans le sillage de la guerre qui ravageait le Sri Lanka, deux petites filles, prénommées Aishwarya et Nalini, vivaient des expériences opposées mais liées par une communauté fragile.Aishwarya, issue d'une famille tamoule de Jaffna, connaissait les privations et les souffrances causées par la lutte armée. Elle avait vu ses parents perdre leur maison et se réfugier dans un camp de déplacés. Malgré tout, elle conservait une lumière d'espoir qui guidait son avenir.Nalini, quant à elle, était née à Colombo d'une famille sinhalaise. Elle n'avait jamais connu les combats directs mais avait vécu l'angoisse de voir ses parents prendre soin des blessés et des réfugiés. Elle avait grandi avec le poids de la guerre sur ses épaules, sans jamais avoir l'espoir de comprendre ce que signifiait vraiment vivre en paix.Les deux filles se croisaient parfois dans les campagnes, où ils s'échappaient de la réalité pour jouer et rêver d'un avenir meilleur. Mais leur coexistence était fragile comme le cœur des parents qui les chérissaient : il y avait toujours cette frontière entre les deux communautés que personne ne connaissait trop bien.Ces deux petites filles, Aishwarya et Nalini, étaient la porte-bonheur d'une génération qui se voulait différente. Elles espéraient un avenir où les fleuves de sang cesseront de couler ; où les enfants pourront jouer dans les jardins sans craindre d'être blessés par des bombes ou séparés par des frontières