Deepseek dévoile ses nouveaux modèles de raisonnement et défie ChatGPT et Gemini
Deux modèles, deux stratégies
Deepseek V3.2
Disponible dès maintenant sur l’application et le web, V3.2 succède au modèle expérimental V3.2-Exp lancé en septembre. Avec ses 685 milliards de paramètres, il rivaliserait avec GPT-5 en termes de raisonnement et se placerait au niveau de Gemini 3.0 Pro.
Cependant, une telle puissance a un coût : impossible de faire tourner ce modèle localement sans une infrastructure de serveurs colossale.
Deepseek V3.2-Speciale
Cette version « Speciale », pour l’instant accessible uniquement via API, serait encore plus impressionnante. DeepSeek affirme qu’elle dépasse GPT-5 High et Gemini 3.0 Pro dans les benchmarks de raisonnement, et qu’elle a remporté l’or à l’International Mathematical Olympiad (IMO) 2025 et à l’International Olympiad in Informatics (IOI).
Un exploit symbolique qui montre l’ambition du groupe : devenir un acteur majeur dans les modèles à raisonnement avancé.


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Un engagement open source… mais avec des limites
DeepSeek continue d’insister sur son positionnement : ses modèles majeurs restent open source et utilisables librement par les entreprises. En pratique, cependant, très peu d’acteurs pourront déployer V3.2 et ses 685 milliards de paramètres sur leurs propres infrastructures.
Plus tôt dans l’année, la publication gratuite d’un modèle de raisonnement avait déjà mis la pression sur les entreprises américaines. Wall Street s’était inquiétée de voir des concurrents chinois proposer des modèles plus performants et moins coûteux.
Résultat : ChatGPT, Gemini et Claude ont rapidement répliqué en rendant accessibles leurs propres modèles de raisonnement, gratuits pour le grand public et avec des versions premium pour les utilisateurs professionnels.
Au final, une chose est sûre : cette bataille autour de l’IA ne se joue pas seulement entre DeepSeek, OpenAI ou Google. Elle aura des répercussions directes sur nous, les geeks, et plus largement sur l’ensemble du secteur technologique. Pour faire tourner des modèles de plus en plus massifs, il faudra une quantité astronomique de mémoire vive, de puissance de calcul et d’infrastructures adaptées.
Cette demande démesurée va forcément provoquer des conséquences colossales sur le marché du hardware PC, qu’il s’agisse de l’évolution des cartes graphiques, du développement de nouvelles architectures ou de la montée en puissance des serveurs dédiés. Plus largement, toute l’industrie tech devra s’adapter à ce rythme effréné. L’IA ne transforme plus seulement le logiciel : elle commence déjà à redessiner l’avenir du matériel.