Rocky Linux 10.1 'Red Quartz' est là : Soft Reboot, Améliroation XFS et autres nouveautés !
Grande nouveauté de cette version : le support du soft reboot via systemd-soft-reboot.service. Ce mécanisme permet de relancer l’espace utilisateur sans redémarrer complètement la machine. Le noyau reste actif, ce qui réduit considérablement les interruptions lors des opérations de maintenance.
Toutefois, certains sous-systèmes nécessitent encore un redémarrage classique pour garantir une stabilité totale.
Rocky Linux 10.1 renforce la sécurité en intégrant par défaut les algorithmes de cryptographie post-quantique (PQC). OpenSSL, GnuTLS et d’autres bibliothèques système activent désormais ces mécanismes dans les profils cryptographiques standards, préparant la distribution aux risques futurs liés à l’informatique quantique.
XFS se renforce : nettoyage et réduction
Le système de fichiers XFS bénéficie de nouvelles fonctionnalités, dont :
- xfs_scrub pour la vérification d’un système de fichiers monté ;
- un support limité de la réduction de taille via
xfs_growfs.
Ces améliorations augmentent la robustesse et la flexibilité de XFS dans les environnements critiques.
Rocky Linux 10.1 embarque les versions les plus récentes de plusieurs langages et outils de développement :
- .NET 10, Node.js 24, OpenJDK 25, Valkey 8 ;
- GCC 15, LLVM 20, Rust 1.88, Go 1.24 ;
- Outils système mis à jour : GCC 14.3, glibc 2.39, binutils 2.41.
La distribution adopte désormais la microarchitecture x86-64-v3 comme standard. Les machines plus anciennes et les bibliothèques 32 bits ne sont donc plus prises en charge, permettant d’optimiser les performances pour les systèmes modernes.
Nouvelles options d’installation
L’installateur introduit plusieurs changements importants :
- Compte root désactivé par défaut ;
- Passage du VNC au RDP pour les installations graphiques à distance ;
- Suppression de l’ajout de dépôts tiers via l’interface graphique.
Image Builder permet désormais de générer des images pour WSL2 et Vagrant (libvirt).
Réseau, conteneurs, virtualisation : une modernisation en profondeur
Côté réseau :
- NetworkManager devient l’unique outil de configuration ;
- Kea remplace le serveur DHCP ISC ;
- Fin du support du teaming, remplacé par le bonding.
Pour la virtualisation :
- Le démon libvirtd est déprécié au profit de daemons modulaires ;
- Le type de machine i440fx entre en dépréciation ;
- Virtual Machine Manager est remplacé par Cockpit, qui bénéficie d’une interface revisitée.
Pour les conteneurs :
- Podman 5 devient la version par défaut, utilisant crun et cgroups v2 ;
- Dépréciation de slirp4netns ;
- Meilleure gestion des images multi-architectures ;
- Support étendu de Quadlet pour l’intégration systemd.
Comment mettre à jour ?
Les utilisateurs de Rocky Linux 10.0 peuvent passer à 10.1 via :
sudo dnf -y upgrade
Les migrations depuis d’autres systèmes Enterprise Linux 10.x restent possibles avec migrate2rocky. Les versions 8.x ou 9.x exigent quant à elles une réinstallation complète.
Rocky Linux 10.1 confirme l’ambition de la distribution : offrir une plateforme moderne, robuste et ouverte, pensée pour les environnements professionnels exigeants.