La version V1 permet aux utilisateurs de transformer une image — qu’elle soit générée via Midjourney ou importée — en quatre clips animés de 5 secondes. Il est même possible de prolonger ces vidéos par tranches de 4 secondes, jusqu’à 21 secondes maximum. Cette nouvelle fonctionnalité conserve l’esthétique propre à Midjourney, souvent qualifiée de surréaliste, et propose une manière inédite d’explorer la narration visuelle à travers des animations générées automatiquement.

Deux modes sont disponibles :

• Automatique, avec un mouvement généré par l’IA.

• Manuel, où l’utilisateur peut décrire précisément le mouvement via un prompt textuel.

Les utilisateurs peuvent aussi régler l’intensité des mouvements :

• Low Motion pour des animations douces et réalistes.

• High Motion pour des effets plus spectaculaires… parfois moins maîtrisés.

Midjourney propose 2 offres :

V1 est inclus dans les abonnements existants :

• Basic (10 $/mois) : 3,3 h de génération rapide (~200 images).

• Pro (60 $) et Mega (120 $) : accès illimité en mode Relax.

Attention toutefois : chaque vidéo coûte environ 8 fois plus qu’une image. Autrement dit, produire une vidéo de 5 secondes revient à sacrifier plusieurs générations d’image.

En comparaison avec d’autres outils de génération vidéo par IA, Midjourney reste légèrement plus abordable, tout en conservant une qualité esthétique forte et une orientation créative marquée. Cette politique tarifaire vise clairement à séduire les artistes et créateurs indépendants, tout en se différenciant des offres plus techniques de ses concurrents.

Une feuille de route ambitieuse...mais freinées par la justice

Ce lancement n’est qu’un premier jalon. Le fondateur de Midjourney, David Holz, a annoncé vouloir intégrer prochainement des fonctionnalités supplémentaires comme la génération audio, la modélisation 3D, et même des simulations interactives en temps réel.

À terme, Midjourney ambitionne de construire des mondes virtuels complets et dynamiques, accessibles à tous via des outils génératifs.

Cette vision positionne Midjourney non seulement comme un acteur de la création visuelle, mais aussi comme un futur moteur de simulation numérique, potentiellement utile dans les jeux vidéo, la réalité virtuelle ou les expériences interactives en ligne.

Le lancement de V1 intervient dans un contexte délicat. En effet, Disney et Universal ont récemment intenté une action en justice contre Midjourney pour usage présumé de leurs contenus protégés par des droits d’auteur dans l’entraînement des modèles d’IA. Parmi les exemples cités figurent des personnages emblématiques comme Darth Vader ou Homer Simpson, générés par des utilisateurs sans licence officielle.

Ce procès pose une question fondamentale pour l’avenir de l’intelligence artificielle générative : où tracer la limite entre l’inspiration créative et la contrefaçon ? Le résultat de cette affaire pourrait redéfinir les règles du jeu pour l’ensemble des acteurs de l’IA créative.

La concurrence est féroce...

Midjourney entre en compétition directe avec des géants comme :

• Sora (OpenAI)

• Runway Gen-4

• Google Veo

• Adobe Firefly

• Seedance (ByteDance)

Si vous souhaitez avoir un aperçu des vidéos que vous pouvez générer avec Midjouney V1, rendez-vous ici, sur leur site officiel. Pour avoir visionné leur vidéo de présentation du modèle, ça semble très prometteur !