Toy Story 5 : les jouets face à leur plus grand rival… une tablette
Pas de musique épique. Pas de course-poursuite. Juste une ambiance posée, presque ordinaire : Bonnie reçoit un nouveau colis. Les jouets observent. Le carton s’ouvre. Et là, apparaît Lilypad, une tablette en forme de grenouille, à la voix douce et aux fonctionnalités quasi infinies.
Elle parle. Elle joue. Elle éduque. Elle occupe toute l’attention. Les jouets, eux, restent en retrait. Silencieux.
“The age of toys is over.”
Pas comme une menace. Comme un fait.
Et si les jouets n’étaient plus indispensables ?
Depuis le début, Toy Story parle d’évolution : Andy qui grandit, les jouets qui passent de main en main, l’attachement, la perte, la transition. Mais Toy Story 5 semble aborder un tournant plus profond : et si les enfants n’avaient plus besoin de jouets du tout ?
Avec Lilypad, Pixar ne caricature pas la technologie. La tablette n’est pas hostile. Elle est fluide, rassurante, pertinente. C’est une concurrente, pas une ennemie. Elle est là pour aider, apprendre, amuser. Mais dans ce monde, où se placent encore Buzz, Woody ou Jessie ?
C’est ce flou que le teaser installe, et qui nous intrigue autant qu’il nous touche.
Le grand retour de Woody !...et ses amis
Woody revient. Ça, c’est sûr. Mais ce qui frappe, c’est le regard qu’il échange avec Buzz. On y lit une forme de doute, presque de résignation. Ce n’est plus la peur de l’abandon. C’est la prise de conscience que le monde du jouet a changé, peut-être pour de bon.
La question n’est plus “comment rester le jouet préféré ?” mais : “comment exister quand tout ce qu’on représentait n’a plus sa place ?”
Et c’est là que Toy Story 5 promet quelque chose de différent. Moins centré sur l’action, plus introspectif, presque philosophique.
Ce teaser ne vend pas une nouvelle aventure. Il vend un conflit d’époque. Pas entre le bien et le mal, mais entre deux visions du jeu, de l’enfance, de l’attention. Entre le tactile et le plastique. Entre le code et l’imaginaire.
Et Pixar, en posant cette question à travers le regard de jouets inquiets mais dignes, semble vouloir faire un pas de côté, comme s’il s’adressait autant aux enfants qu’aux adultes qui les regardent jouer… ou scroller.
Ce premier teaser n’en fait pas des caisses. Il joue sur le silence, les regards, l’ambiance. Et ça suffit à créer l’attente. Parce qu’il ne promet pas juste une suite. Il amorce un discours.
Lilypad n’est pas une vilaine IA façon science-fiction. C’est juste l’évolution logique du jouet dans un monde connecté. Et c’est ce qui rend la situation intéressante : Toy Story 5 ne cherche pas à diaboliser la technologie. Il veut comprendre ce qu’il reste des jouets… quand la magie vient d’un écran.
Le rendez-vous est pris : le 17 juin 2026 dans les salles françaises. Et d’ici là, on a hâte de voir si Woody et ses amis trouvent encore une raison d’exister, ou s’ils devront, pour la première fois, laisser la place.